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Workaholisme : Comment reconnaître l’addiction au travail dans votre entreprise ?


 Un bureau encombré de documents, avec un ordinateur allumé affichant des e-mails non lus. Une personne (dont on ne voit que les mains) tapant frénétiquement sur le clavier, une tasse de café à moitié vide à côté. La scène suggère un travail acharné sans pause, dans un environnement stressant.

En comprenant l'addiction au travail et le rôle que peut jouer l'employeur, il est possible de diminuer le workaholisme dans les entreprises.

Le terme "workaholisme" renvoie à une forme d'addiction au travail, un phénomène qui, sous couvert d'ambition ou de productivité, peut devenir destructeur pour l'individu. Contrairement à la simple passion pour son métier, le workaholisme conduit à une perte de contrôle, où le travail prend le pas sur tous les autres aspects de la vie.


Dans leur ouvrage "Accro !" le Dr Laurent Karila et Annebel Benhaiem expliquent comment cette addiction, comme toute autre, est pernicieuse. Derrière une façade de dévouement et de performance, le workaholique risque l'épuisement mental et physique, entraînant des conséquences graves sur la santé.


Le workaholisme : quand le travail devient une addiction

Le workaholisme peut être difficile à identifier, d'autant plus qu'il est souvent encouragé par les normes sociales qui valorisent la productivité et l'investissement personnel dans le travail. Toutefois, cette addiction se caractérise par certains symptômes clés, tels que :

  • Impossibilité de déconnecter : même en dehors des heures de travail, la personne pense constamment à son activité professionnelle.

  • Refus du repos : les vacances, les pauses ou les congés sont perçus comme une perte de temps.

  • Perte des relations sociales : les relations familiales, amicales et sociales se détériorent à cause du temps excessif consacré au travail.

  • Déni : l'individu refuse d'admettre qu'il est en train de développer une addiction, interprétant sa suractivité comme une preuve de son dévouement.

  • Sentiment de culpabilité lorsqu’il ne travaille pas, associé à un besoin compulsif de performance.


Ces symptômes rappellent les mécanismes psychologiques en jeu dans d'autres formes d'addiction, comme l'explique le Dr Karila. À long terme, ils peuvent provoquer burn-out, anxiété, troubles du sommeil, voire dépression.


Le rôle de l'employeur : un enjeu de la RSE et de la QVT

Le travail, en tant qu'élément central de nos vies, joue un rôle fondamental dans notre équilibre mental. Mais comment les entreprises peuvent-elles contribuer à prévenir le workaholisme et favoriser une meilleure qualité de vie au travail ?

Dans le cadre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et de la Qualité de Vie au Travail (QVT), les employeurs ont un rôle clé à jouer pour identifier et prévenir cette forme d'addiction. Voici quelques actions concrètes à mettre en place.

1. Sensibilisation et formation

L’une des premières étapes consiste à sensibiliser les managers et les équipes aux risques liés au workaholisme. Former les employés à reconnaître les symptômes, à comprendre l'importance de l'équilibre vie professionnelle/vie privée, et à encourager des discussions ouvertes sur la santé mentale au travail est essentiel.

2. Promotion de l'équilibre Vie privée/Vie professionnelle

Favoriser des politiques qui encouragent un réel équilibre entre vie professionnelle et personnelle est crucial. Cela peut se faire par la mise en place de pratiques telles que le droit à la déconnexion, le télétravail flexible, ou encore l’octroi de congés supplémentaires.

3. Identification des comportements à risque

Les managers doivent être formés à identifier les signes précurseurs du workaholisme chez leurs collaborateurs. Des indicateurs comme un surinvestissement soudain, l’incapacité à déléguer, ou encore une hyper-disponibilité (répondre aux e-mails à toute heure, même le week-end) doivent alerter sur un possible basculement vers une forme d’addiction.

4. Accompagnement et soutien psychologique

Il est essentiel que les employeurs mettent à disposition des services de soutien psychologique pour leurs employés. Cela peut se traduire par la présence d’un psychologue d'entreprise, l’accès à une ligne d’écoute, ou encore des programmes d'accompagnement pour les employés en difficulté.

5. Valorisation de la QVT dans les évaluations de performance (entretien annuel)

Intégrer des critères liés à la qualité de vie au travail dans les évaluations de performance permet de récompenser les comportements sains et équilibrés. Cela envoie également un message clair que le bien-être des collaborateurs est aussi important que leurs résultats professionnels.


Prévenir le workaholisme devient un devoir collectif

Le workaholisme n'est pas une simple question de surmenage. C'est une véritable addiction qui peut détruire à petit feu ceux qui en souffrent, et cela mérite d'être pris au sérieux dans le cadre des politiques RSE et QVT des entreprises. En tant qu'employeurs, il est crucial d'identifier les symptômes chez vos collaborateurs, de mettre en place des politiques de prévention et d'accompagnement, tout en valorisant une culture du travail respectueuse du bien-être de chacun.

La prise en charge de cette problématique n’est pas seulement un enjeu de santé publique, mais aussi de performance durable pour les entreprises. En investissant dans la prévention du workaholisme, vous favorisez non seulement la santé de vos employés, mais aussi leur engagement et leur efficacité à long terme.


Une équipe de travail dans un espace moderne, lumineux, avec des employés souriants en pleine discussion ou échange. L’atmosphère est détendue et collaborative, les fenêtres laissent entrer la lumière naturelle, symbolisant une entreprise qui favorise le bien-être et l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

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